La préservation de l’eau est un enjeu essentiel à l’adaptation au changement climatique que nous vivons.
Dans le cadre de l’aménagement des territoires et son urbanisation, une stratégie Européenne à la gestion de l’eau est clairement affichée.
L’imperméabilisation des sols engendrent des conséquences néfastes à la préservation des milieux aquatiques et à sa biodiversité.
L’artificialisation des sols, conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats en périphérie urbaines, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité.
Les autorités souhaitent protéger ces espaces naturels, en instaurant l’objectif de “zéro artificialisation nette” prévu par le Plan Biodiversité, et travailler avec les collectivités pour repenser l'aménagement urbain et réduire efficacement l’artificialisation des sols. La feuille de route de ce plan biodiversité 2018 étant (en partie) de supprimer toute augmentation nette de la surface de terres occupée [par le logement, l’industrie, les infrastructures routières ou les loisirs (Zéro Artificialisation Nette 2050).
Ce projet consiste à présenter et proposer une alternative constructive, à la dés-imperméabilisation partielle des sols. Il permettra également de s’adapter aux sollicitations d’urbanisme dans l’élaboration des SCoT et/ou PLUi.
L’urbanisation et la transformation de nos paysages sont perçues comme un des principaux défis à relever ; ce dernier est de notre responsabilité.
L’eau c’est la vie.
La dés-imperméabilisation contribue à l’adaptation au changement climatique par :
§ la réduction du risque inondation en limitant le ruissellement sur les surfaces imperméabilisées ;
§ la préservation des ressources naturelles en permettant le rechargement des nappes phréatiques ;
§ la réintroduction de la nature dans nos aménagements : le cadre de vie et le bien-être des usagers sont améliorés, des îlots de fraîcheur se créent, la biodiversité se développe et l'attractivité du territoire s'accroit,
§ Atténuation du polluant carbone, par l’absorption des sols et la vie microbienne.
Le « GIEC » de la biodiversité, l’IPBES a publié le 29 octobre 2020 un rapport certifiant que la détérioration des espaces naturels est à l’origine de la crise sanitaire COVID 19. D’autres pandémies seraient à craindre, plus importantes encore, si rien n’est fait pour protéger l’environnement.
De par nos rôles à tous d’aménageur du territoire, nous pensons judicieux que nous (acteurs privés et publics) nous engagions dans une campagne de renaturation d’une partie de ses sols.
Cette action lui permettrait :
Le code civil détermine le régime légal des eaux pluviales, à travers ses articles 640 à 643. Il a instauré en 1804 une servitude d’écoulement naturel entre propriétaires voisins, qui pose le principe de non-aggravation des écoulements, notamment lors des projets entraînant une imperméabilisation des sols. « Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l’homme y ait contribué. Le propriétaire inférieur ne peut point élever de digue qui empêche cet écoulement. Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur. »
L’intérêt juridique n’est donc pas négligeable en ces sens.
L’autre intérêt indirect est celui d’une protection des terres agricoles juxtaposées, protégeant ainsi, une politique agroalimentaire de circuits courts.
Il ne faut par ailleurs pas que la dés imperméabilisation soit réalisée au détriment de la sécurité des usagers et de la pérennité des ouvrages ; ainsi, nous suggérons d’appliquer cette proposition uniquement aux surfaces ne nécessitant pas un trafic lourd (dans un premier temps), circulée au quasi-arrêt (ou piétonnisée) et sans besoin d’adhérence.
Les surfaces que nous proposons d’étudier à la renaturation pourraient être :
Les zones à prioriser pourraient être :
Dans un deuxième temps, d’autres surfaces pourraient être envisagés après REX sur ces aménagements.
Le procès que nous proposons consisterait à :
Bien évidemment, afin d’optimiser cette démarche, les matériaux démontés devront être triés, stockés sur une zone de dépôt appartenant au Maître d’Ouvrage, en vue d’une réutilisation ultérieure.
Selon les cas :
Nota : les grilles alvéolaires devront être fabriquées en Polyéthylène Basse Densité (PEBD) issues du recyclage ; elles présenteront une neutralité pour l’environnement certifié TUV ; et auront une résistance à la charge de minimum 750 tonnes / m².
Les hydro-rétenteurs sont de petits cristaux en copolymère acrylamide capables de se gonfler d'eau, ou encore, pour la version gel, de l'eau "solidifiée" par ajout de polyacrylate de potassium.
La taille des grains varie entre 3 mm et 2 cm, les grains étant capables de stocker plus de 400 fois leur poids initial en eau. Certains rétenteurs d'eau contiennent même un cocktail d'engrais.
Une fois mis en place dans le sol, ils sont efficaces au moins 4 ans, se gorgeant d'eau au gré des pluies ou des arrosages et la libérant durant les périodes plus sèches.
Directement mélangés à la terre lors de la préparation du sol avant la plantation, les hydro-rétenteurs sont utilisés à raison de 20 à 30 g par mètre carré au jardin pour la création de massifs, plates-bandes, pelouses. Il suffit de les enterrer à une profondeur variant entre 5 à 15 cm pour les plantes herbacées ou buissonnantes et de les mélanger à la terre dans le trou de plantation pour les arbres et les arbustes. La profondeur varie alors selon la taille de la plante et l'ampleur de son système racinaire.
Intérêts des hydro-rétenteurs :
Un tissu racinaire et une couverture tapissante plus importants permettent en parallèle une meilleure abortion du dioxyde de carbone.
Les graminées à gazon la plus susceptible de répondre aux contraintes d’une surface circulées / piétonnisée est la fétuque élevée. Pousse lente, graminée fine et esthétique, peu d'entretien (tonte et fertilisation) compatible avec un faible arrosage et une faible épaisseur de substrat drainant.
Cependant cette espèce n'est pas très résistante au piétinement et risques souffrir des passages répétés et des stationnements des véhicules. Sa faible vitesse d'installation nécessite également un semis soigné dans de très bonnes conditions.
Pour palier à la problématique du piétinement, nous envisageons de mélanger la fétuque ovine avec du paturin annuel qui aura la capacité de venir "boucher les trous" laissés par la disparition de la fétuque ovine dans les endroits les plus fréquentés.
Afin de permettre un revêtement végétal rapide, nous suggérons d’apporter une part de ray-grass vivace qui s’implante rapidement.
Proposition du mélange graminées à semer :
Le choix de formulation préétablie par des fournisseurs de géogrille, pourra également être mise en œuvre.
Ce mélange pourra être composé :
Ce complexe de renaturation est totalement perméable avec un coefficient de ruissellement de surface nul (essai validé par le CEREMA). Ce coefficient de ruissellement nul permet de minimiser les ouvrages d’assainissements avals et d’obtenir de meilleurs CBS (Coefficients de Biotope des Surfaces).
Il permet parallèlement à minimiser l’impact carbone, via l’absorbation du CO2 par les végétaux mis en œuvre.
Plusieurs configurations possibles sont agençables en calepinant plus ou moins de dalles alvéolées ou engazonnées.
Ce système géogrilles remplies par substrat engazonné n’est pas normalisé PMR.
Toutefois une alternative composée des mêmes géogrilles remplies de pavés drainants est homologué PMR. Cette variante tout aussi perméable, pourrait être instaurée sur les cheminements et stationnements PMR ; elle est toutefois plus onéreuse qu’une géogrille engazonnée, mais nécessite moins d’entretien (cf. annexe 1).
Cet agencement pourrait être instauré sur les quais Bus à restaurer !
Ces aménagements ne sont pas sans contraintes ; celles-ci sont répertoriée principalement ci-après :
Autres aides indirectes possibles :
§ Les assurances : elles peuvent proposer des conditions tarifaires et/ou garanties plus avantageuses pour récompenser ce genre de comportement responsable et vertueux,
§ Fonds BARNIER (Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs = FPRNM) a été créé par la loi n°95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement. Ce fonds était alors destiné à financer les indemnités d'expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur. Son utilisation a ensuite été élargie à d'autres catégories de dépenses,
§ Organismes bancaires sous forme de subventions directes ou taux bonifiés (quasi 0%).
La Caisse des dépôts et consignations pourrait éventuellement être aussi sollicitées.
Le délai d’exécution pour cette ampleur de prestation (dés-imperméabilisation d’un parking 10 places) est estimé à 1 semaines + 6 à 7 semaines de délai de pousse des graminées ; soit quasi 2 mois de neutralisation de la surface concernée. La pousse des graminées évoqué étant lente, celle-ci ne sera pas optimum après 2 mois, mais continuera sa croissance jusqu’à maturité (délai estimé à 6 à 8 mois) ; toutefois la zone peut être réouverte aux usagers du fait d’un contact des pneus de véhicules avec la géogrille et non directement avec le substrat très légèrement en retrait surfacique.
La présence d’hydro-rétenteurs permettra une pousse rapide des graminées, et de surcroit un meilleur enracinement avant la mise en service.
Toutefois, la mise en œuvre d’un substrat végétal pré-cultivé peut être envisagée (plus-value), cette option permet la mise en service dès réception.
Sur accord et volonté du Maitre d’Ouvrage nous pourront étudier ce procès de dés-imperméabilisation, à l’aide de copeaux de bois, suffisamment dimensionnés pour permettre la portance de Véhicules Légers. Ces copeaux (ou plaquettes) de bois pourraient être ceux recyclés et triés lors de vos campagnes de déboisement des bois morts (en fin de vie) et dangereux pour les citoyens.
Ce procès plus fugace que celui décrit ci-avant, aurait l’avantage néanmoins d’être moins onéreux.
La société TEC.INFRA représentée par Olivier SUBREGIS, pourrait être une très sérieuse assistance à chaque maitre d’ouvrage (organismes privés et publics) dans ce projet, pour raisons suivantes :
Nous invitons les Maitres d’Ouvrages publics et privés à la réflexion de cette proposition d’intérêt intergénérationnel, de projet de renaturation d’une partie de ses sols. Cette idée consiste à remédier (en partie) aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui vont découler de l’artificialisation des sols réalisée ces dernières décennies.
Ces aménagements peuvent être interprétés couteux, mais à la vue du changement climatique qui s’annonce, l’inaction pourrait couter bien davantage.
Nous proposons aux Maitres d’Ouvrages publics et privés de les accompagner dans cette démarche éco-responsable, en réalisant dans un premier temps, plusieurs planches d’essais.
Ces planches d’essais pourraient être réparties comme suit :
Ces planches d’essais pourraient être menées une première année, et si le retour d’expérience des usagers et citoyens s’avèreraient positif, une campagne plus aboutie pourrait être lancée les années suivantes.